IDEAL vu dans la presse

Les nouvelles perspectives de Narbonne Insertion

L'Indépendant - Narbonne

Paru le, 28 avril 2010


Depuis un an, la structure narbonnaise d'aide au retour à l'emploi a entamé un profond processus d'évolution, fondé sur la mise en avant du travail en équipe dans les chantiers d'insertion et un développement sensible du volet "formations". Plus esse ntiel que jamais, Narbonne Insertion a décidé de faire bouger ses bases pour mieux consolider ses fondations. Sur le principe, la structure conserve son rôle originel : celui de proposer des chantiers d'insertion à un public en recherche d'emploi. "Nous intervenons dans le cadre du Plan local d'insertion pour l'emploi", rappelle ainsi Michel Boubis, le directeur de Narbonne Insertion. "Les personnes prises en charge par le PLIE ont besoin d'un coup de pouce socio-professionnel global pour amorcer un retour dans la vie active : Narbonne Insertion est l'un des acteurs de cet accompagnement." En coeur de ville Pour accomplir au mieux sa mission, la structure a pris le risque, il y a un an, d'enclencher une évolution profonde. S'il est toujours question de chantiers d'insertion, leur nature a changé. "Nous privilégions désormais le travail en équipe, avec un encadre ment techniqueet un pédagogue", explique Michel Boubis. "Il s'agit de mettre en oeuvre des actions qui soient à la fois valorisantes pour les bénéficiaires et utiles au développement du territoire." D'où, là encore, des changements dans le type de chantiers proposés (lire ci-contre), censés offrir par ailleurs des débouchés réels sur le marché du travail. A ce titre, Narbonne Insertion s'attache également à lutter contre certains effets pervers de l'exclusion et du chômage longue durée. "Le premier d'entre eux est l'isolement", affirme Michel Boubis. "C'est la raison pour laquelle nous nous efforçons de rapprocher nos chantiers des coeurs de villes et de villages. Cela permet aux élus et aux populations de venir à la rencontre de ces personnes, ce qui est énorme en matière de lien social." L'autre bête noire de Narbonne Insertion, c'est le manque de formation : un fléau que la structure a décidé de combattre de front. "C'est un vrai choix politique", insiste le directeur. "En 2009, 4500 heures de formation ont été dispensées en interne, que ce soit dans nos locaux ou sur les chantiers. Cette année, nous voulons atteindre le seuil des 9000 heures." S'ajoutent aussi des initiatives ingénieuses, comme la récupération et la remise en état de vélos donnés ensuite à des personnes rencontrant des problèmes de mobilité. Une idée toute bête, mais qui peut pourtant contribuer à remettre un homme en selle sur le chemin de l'emploi.